Mes un an de prof de yoga : petit bilan de tout début de parcours

Mes un an de prof de yoga : petit bilan de tout début de parcours

Mardi 20 novembre, ça a fait exactement un an que j’ai lancé mon activité de prof de yoga officiellement. L’occasion de faire un petit bilan de cette première année d’enseignement.

C’est à partir de cette date que je suis déclarée comme micro entreprise, mais j’enseignais déjà avant, depuis presque un an, à des cobayes ravies qui m’ont permis de m’assurer que j’aimais enseigner (je me souviens encore de mon sourire jusqu’aux oreilles au début de ce tout, tout premier cours de toute ma vie, dans une des salles de réunion de l’asso où je travaillais 😊) et de prendre confiance en moi. Le 20 novembre, c’était ma première journée de cours avec des personnes que je ne connaissais pas, qui sont depuis, pour certaines, devenues des élèves assidues. D’autres ne sont pas restées, pour plein de raisons différentes, mais je suis quand même ravie d’avoir vécu ces moments avec elles. Je me souviens encore de la petite pointe de stress (ben oui, je suis stressée moi quand je me mets devant des gens que je ne connais pas !), de l’odeur dans la salle, de l’excitation aussi : « Et voilà, on y est !« .

Qu’est-ce que je retiens de cette première année d’enseignement ?

– Je ne me suis pas trompée. Je suis là où je dois être, sur mon tapis, devant mes élèves. J’adore transmettre et partager le yoga. J’adore vous voir sortir de votre relaxation tout·e·s détendu·e·s, vous voir progresser, et sentir que vous vous appropriez certaines techniques hors de votre tapis. Je suis ravie de vous accompagner et de vous aider à trouver des ressources de bien-être en vous. Car oui, si vous vous sentez bien pendant et après la séance, c’est avant tout grâce à vous !

 

– J’ai trop de la chance de faire un métier où je peux pratiquer tous les jours, où je peux faire les formations que je veux faire et qui me passionnent. Je n’ai pas vu passer l’année qui vient de s’écouler. Elle a été d’une grande richesse, très dense en travail, mais surtout, contrairement à avant, je ne me dis plus « vivement dans trois semaines, que ce soit les vacances » (et heureusement car je n’ai pas trop pris de vacances cette année 😉), ou « j’ai hâte que cette période soit passée », tout simplement parce que j’apprécie mon quotidien et qu’il ne me pèse plus.

 

– J’ai eu de la chance dans mes collaborations. Vous connaissez la synchronicité ? Quand on a l’impression de tomber au bon endroit, dans le bon environnement, que tout est fluide ? C’est la sensation que je retiens des premiers mois. Quand j’ai débarqué lors de ma formation en Inde et que je me sentais là où je devais être, entourée de belles personnes, malgré l’éloignement avec mon compagnon. Ou quand je n’ai même pas eu à chercher une salle pour enseigner et qu’on m’a fait confiance, pile au moment où je souhaitais me lancer 💜

 

– Transmettre le yoga, ça m’aide dans mon ancrage. Sinon, je suis toujours dans ma tête, à penser à 1001 choses, à anticiper, revenir en arrière. Grace à ces cours, quelques heures par semaine, je suis là et je n’ai pas le choix. Impossible de faire un cours en pensant à autre chose. Donc entre ça et ma pratique, ça me fait le plus grand bien, ça m’aide à être plus présente. Je ne suis pas là par hasard.

 

Mais ce tableau n’est pas tout rose ! Le chemin de prof du yoga est un vrai apprentissage, et comme tout apprentissage, il a ses difficultés, qui ne sont certes pas insurmontables, mais qui demandent beaucoup d’efforts, de remise en question et d’énergie :

 

– Pour commencer, se lancer dans sa propre activité, que l’on soit prof de yoga ou n’importe quel autre profession à son compte où l’on doit se faire connaître, ça demande une sacrée dose de confiance et d’aplomb. Tout ne vient pas d’un coup, et les séances à 0 ou 1 élèves ne sont pas rares au début. Alors si l’on n’est pas sure de soi, on risque de s’y perdre vite, d’où l’importance d’être ancrée et d’avoir confiance en ses choix. L’apprentissage de la patience et le développement de la confiance, ça vous parle ? Moi, oui, beaucoup. Je ne suis pas là par hasard, vous ai-je dit 😉

 

– ça demande une sacrée dose de travail et c’est difficile de décrocher. C’est un des désavantages des avantages d’être à son compte : on gère tout, tout·e seul·e. C’est assez chouette de prendre ses propres décisions et de ne rendre des comptes qu’à soi-même. Mais c’est un peu plus difficile de décrocher en partant du travail le soir ou le week-end (surtout quand on travaille le soir et le week-end, et qu’on travaille souvent dans son salon). L’art du lâcher prise en dehors du tapis est un long apprentissage 🙃 mais encore une fois, je ne suis pas là par hasard.

 

– Même si j’invite mes élèves à s’écouter, c’est paradoxalement difficile de m’appliquer ce conseil. Que j’aie une grosse baisse d’énergie ou que je me réveille avec une bonne migraine, je ne peux pas me permettre de ralentir. Et pourtant, je ne suis pas une surfemme ! Oui, nous, profs de yoga, restons des êtres humains, avec nos fatigues, nos tristesses, nos colères parfois difficiles à surmonter. Ça pousse en tout cas à mieux s’observer et prendre conscience de ces baisses d’énergie, quand est-ce qu’elles arrivent, apprendre à mieux les connaître et les apprivoiser. D’apprendre à mieux se connaître, quoi.

 

Vous l’aurez compris, je suis ravie de cette première année de ma nouvelle vie professionnelle. Et si j’en suis là aujourd’hui c’est avant tout grâce à vous qui me faites confiance et me laissez vous guider dans votre pratique, semaines après semaines. Je vous en remercie du fond du cœur 😍

 

Namaste 💜